mercredi 4 juillet 2012

Actualités AFPS


Moyen-​​Orient : manifestation à Ramallah contre des violences policières

AFPmercredi 4 juillet 2012
Quelque 500 Pales­ti­niens, essen­tiel­lement des jeunes, ont mani­festé mardi à Ramallah, en Cis­jor­danie, pour pro­tester contre des vio­lences poli­cières de la part de l’Autorité palestinienne.
JPEG - 30.5 ko
AFP
Quelque 500 Pales­ti­niens, essen­tiel­lement des jeunes, ont mani­festé mardi à Ramallah, en Cis­jor­danie, pour pro­tester contre des vio­lences poli­cières de la part de l’Autorité palestinienne.
Les par­ti­ci­pants bran­dis­saient des dra­peaux pales­ti­niens et scan­daient des slogans hos­tiles aux accords de paix israélo-​​palestiniens d’Oslo et au négo­ciateur pales­tinien Saëb Erakat, sous sur­veillance poli­cière dis­crète, selon un cor­res­pondant de l’AFP sur place.
Le ras­sem­blement, organisé à l’appel du groupe des "Pales­ti­niens pour la dignité" pour pro­tester contre l’action des forces de sécurité lors de mani­fes­ta­tions à Ramallah samedi et dimanche, s’est déroulé sans incident.
"Par cette marche, nous sou­li­gnons que le peuple est la source de l’autorité et que nous rejetons l’utilisation de la vio­lence contre le peuple pales­tinien, par qui que ce soit", ont indiqué les orga­ni­sa­teurs dans un communiqué.
Le pré­sident pales­tinien Mahmoud Abbas a ordonné la for­mation d’une com­mission d’enquête pré­sidée par une per­son­nalité indé­pen­dante, l’homme d’affaires Mounib al-​​Masri, selon un com­mu­niqué de la pré­si­dence publié par l’agence offi­cielle Wafa.
"Le pré­sident ne per­mettra en aucune manière les vio­la­tions de la liberté d’expression et du droit de réunion, y compris le droit de mani­fester dans le cadre de la loi, et ne per­mettra aucun abus de la part des organes offi­ciels contre notre peuple", selon le texte.
"Nous n’accepterons aucune atteinte au prestige des ins­ti­tu­tions offi­cielles", a-​​t-​​il néan­moins prévenu.
Dans un com­mu­niqué publié à l’issue du Conseil des ministres heb­do­ma­daire, le gou­ver­nement a réaf­firmé "son atta­chement à la pro­tection de la liberté d’opinion et d’expression", pré­cisant que la com­mission d’enquête pré­sen­terait "ses recom­man­da­tions pour garantir que de tels événe­ments ne se repro­duisent pas et que les per­sonnes impli­quées répondent de toute vio­lation de la loi".
Le mou­vement de pro­tes­tation avait com­mencé le 28 juin par une mani­fes­tation contre la ren­contre prévue dimanche à Ramallah entre le pré­sident Abbas et le vice-​​Premier ministre israélien Shaul Mofaz, dont les mili­tants récla­maient l’arrestation pour ses "crimes" contre les Palestiniens.
Cette entrevue a été fina­lement reportée sine die, en raison notamment du mécon­ten­tement populaire.
Samedi, quelque 200 jeunes Pales­ti­niens avaient défilé à Ramallah pour réclamer l’annulation pure et simple de la ren­contre. Des heurts avaient alors éclaté et plu­sieurs jeunes par­ti­ci­pants avaient été battus, selon des témoins. Sept mani­fes­tants avaient été inter­pellés, trois hos­pi­ta­lisés et trois jour­na­listes agressés.
Le len­demain, une mani­fes­tation contre ces vio­lences avait également dégénéré en échauffourées.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire