lundi 23 septembre 2013

Vu, Lu, Entendu : Cisjordanie: une diplomate française se plaint d'avoir été malmenée par des soldats israéliens

PHOTOS. Cisjordanie: une diplomate française se plaint d'avoir été malmenée par des soldats israéliens

Publication:   |  Mis à jour: 21/09/2013 17h23 CEST
Le HuffPost/AFP  |  Publication:   |  Mis à jour: 21/09/2013 17h23 CEST
INTERNATIONAL - La diplomate française Marion Fesneau-Castaing, en poste au Consulat général de France à Jérusalem, s'est dite malmenée, vendredi 20 septembre, par l'armée israélienne en Cisjordanie, rapporte Reuters. Elle se trouvait à bord d'un camion transportant des vivres et des tentes destinés à une centaine de Palestiniens dont les maisons avaient été détruites par l'armée israélienne plus tôt dans la semaine.
Selon l'agence de presse, les soldats ont lancé des grenades assourdissantes au passage d'un convoi en direction de Khirbet Al-Makhu, en Cisjordanie. Ce convoi était composé de diplomates européens, de membres d'ONG et de locaux. D'après un journaliste de Reuters présent sur place, la diplomate française s'est fait sortir du camion par des soldats israéliens, qui sont repartis avec les vivres.
Une source diplomatique européenne a précisé à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, que des diplomates de France, du Royaume-Uni, d'Espagne, de Grèce, de Suède, d'Irlande, ainsi que de l'Union européenne (UE) accompagnaient le convoi.
gaza
"Ils m'ont éjectée du camion et forcée à rester au sol, sans considération pour mon immunité diplomatique", a expliqué Marion Fesneau-Castaing à Reuters. "Voilà comment le droit international est respecté ici", a-t-elle ajouté.
Voici ce qu'a répondu de son côté l'armée israélienne, via une porte-parole, à l'AFP: "Il y a eu une tentative aujourd'hui d'installer des tentes dans la région de Hemdat, dans le nord de la vallée du Jourdain. Les forces de sécurité sont intervenues pour faire respecter une décision de la Cour suprême", faisant état de jets de pierres et de l'arrestation de trois Palestiniens.
L'armée israélienne a démoli lundi une cinquantaine de structures à Makhoul, dont une dizaine d'habitations, sur décision de la Cour suprême israélienne statuant qu'elles avaient été construites sans permis, et décrété le site "zone militaire fermée".
"Par conséquent, dix familles comprenant 48 personnes, dont 16 enfants, ont été déplacées", a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans son dernier rapport hebdomadaire.
Le coordinateur humanitaire de l'ONU pour les Territoires palestiniens James Rawley a exprimé "sa profonde inquiétude" après les incidents de vendredi.
"J'appelle les autorités israéliennes à respecter leur obligations de puissance occupante en protégeant les communautés sous leur responsabilité, et notamment en cessant les démolitions de maisons et de propriétés palestiniennes", a déclaré Mr. Rawley, cité dans un communiqué de ses services.
"Le déplacement d'une communauté palestinienne entière en territoire palestinien occupé est un développement très décevant à un moment aussi délicat où nous espérons des mesures positives sur le terrain", a-t-il ajouté, faisant allusion à la reprise des négociations israélo-palestiniennes depuis la fin juillet.
Les militaires israéliens avaient déjà empêché mardi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d'installer des tentes pour les habitants désormais sans abri, selon ces derniers.
Makhoul se trouve, comme 90 % de la vallée du Jourdain, en zone sous contrôle total de l'armée israélienne, qui n'y délivre de permis de construire que de manière très restrictive, obligeant les habitants palestiniens à y bâtir sans autorisation, selon les Palestiniens et les organisations de défense des droits de l'Homme.
Israël a détruit depuis le début de l'année 524 structures appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est, provoquant le déplacement de 862 personnes, selon les statistiques de l'Ocha.iplomatique", a expliqué Marion Fesneau-Castaing à Reuters. "Voilà comment le droit international est respecté ici", a-t-elle ajouté.
Voici ce qu'a répondu de son côté l'armée israélienne, via une porte-parole, à l'AFP: "Il y a eu une tentative aujourd'hui d'installer des tentes dans la région de Hemdat, dans le nord de la vallée du Jourdain. Les forces de sécurité sont intervenues pour faire respecter une décision de la Cour suprême", faisant état de jets de pierres et de l'arrestation de trois Palestiniens.
L'armée israélienne a démoli lundi une cinquantaine de structures à Makhoul, dont une dizaine d'habitations, sur décision de la Cour suprême israélienne statuant qu'elles avaient été construites sans permis, et décrété le site "zone militaire fermée".
"Par conséquent, dix familles comprenant 48 personnes, dont 16 enfants, ont été déplacées", a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans son dernier rapport hebdomadaire.
Le coordinateur humanitaire de l'ONU pour les Territoires palestiniens James Rawley a exprimé "sa profonde inquiétude" après les incidents de vendredi.
"J'appelle les autorités israéliennes à respecter leur obligations de puissance occupante en protégeant les communautés sous leur responsabilité, et notamment en cessant les démolitions de maisons et de propriétés palestiniennes", a déclaré Mr. Rawley, cité dans un communiqué de ses services.
"Le déplacement d'une communauté palestinienne entière en territoire palestinien occupé est un développement très décevant à un moment aussi délicat où nous espérons des mesures positives sur le terrain", a-t-il ajouté, faisant allusion à la reprise des négociations israélo-palestiniennes depuis la fin juillet.
Les militaires israéliens avaient déjà empêché mardi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d'installer des tentes pour les habitants désormais sans abri, selon ces derniers.
Makhoul se trouve, comme 90 % de la vallée du Jourdain, en zone sous contrôle total de l'armée israélienne, qui n'y délivre de permis de construire que de manière très restrictive, obligeant les habitants palestiniens à y bâtir sans autorisation, selon les Palestiniens et les organisations de défense des droits de l'Homme.
Israël a détruit depuis le début de l'année 524 structures appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est, provoquant le déplacement de 862 personnes, selon les statistiques de l'Ocha.

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