lundi 23 septembre 2013

Vu, Lu, Entendu: La France humiliée par l’armée israélienne d’occupation


AFPSdimanche 22 septembre 2013

Des diplomates européens ont été malmenés le 20 septembre, à Khirbet al Makhoul dans la vallée du Jourdain par l’armée israélienne.

Ce groupe de diplomates qui accompagnaient un convoi de tentes et de vivres destiné à des Palestiniens dont les habitations avaient été démolies par l’armée, a été violemment pris à partie par des soldats qui ont lancé des grenades assourdissantes pour le stopper.

Une diplomate française, Marion Fesneau-​​Castaing qui protestait de son immunité diplomatique a été tirée hors de son véhicule et maintenue à terre tandis que le matériel d’aide humanitaire était confisqué.

En apportant une aide humanitaire à une communauté d’une dizaine de familles dont les habitations avaient été rasées par les forces d’occupation, les diplomates étaient dans leur rôle et leur action pleinement conforme au droit international et aux recommandations des Chefs de mission de l’UE en poste à Jérusalem.

Si les chefs militaires se permettent de tels actes violant grossièrement règles diplomatiques et droit humanitaire, c’est qu’ils sont systématiquement habitués à une totale impunité.

Faut-​​il voir dans cet acte, la mise en exécution des menaces du ministre de la Défense israélien qui avait ordonné au général Eitan Dangot de "geler les contacts avec des représentants de l’UEdans la zone C", territoire palestinien sous contrôle total d’Israël ?

La France, dont nous ne doutons pas qu’elle protestera, doit le faire publiquement. Elle ne peut se retrancher derrière des obligations de discrétion au nom d’une prétendue efficacité, alors qu’à travers sa diplomate elle a été délibérément humiliée.

Il revient au gouvernement de prendre toute mesure appropriée, y compris par le rappel de son ambassadeur à Tel-​​Aviv, pour obtenir de véritables excuses et l’engagement de laisser l’Union Européenne poursuivre ses actions humanitaires sans entraves. Ne pas réagir avec la fermeté nécessaire ne ferait qu’encourager la répétition de ces actes indignes.

Le Bureau national

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire