Par Jean-Claude
"Can you realise whatever you do si provocation ?" Dit le chef des militaires assis dans sa jeep.
Qu'avions-nous donc fait ? (!!) Le grand Jean-Claude de Lectoure tente de parlementer, faisant remarquer que tels les Canuts lyonnais nous sommes nus et que tous ces militaires autour de nous brandissent des mitraillettes (ce n'est peut-être pas le nom de cette arme, excusez-moi, mais je ne connais rien en attributs militaires).
Jean-Claude de Lectoure va peut-être les convaincre, Inch Allah.
Il nous semble que le grand Rabbin de Jérusalem lui-même pourrait reconnaître notre bonne foi. Mais avec les militaires le débat d'opinion est parfois difficile.
Nous sommes dans le village de Bor´in, il fait très beau et le paysage est magnifique. Installé dans la vallée, le village est encadré par un groupe d'habitations qu'on appelle colonies.
C'est sur cette colline que sont plantés une partie des oliviers et nous souhaitions seulement laisser une trace des donateurs : une petite plaque avec leurs noms accrochés à une branche des oliviers plantés.
Dans ce geste tout pacifique: pas de brutalité, pas d'ostentation, loin de toute violence, mais un geste, une main tendue. Mais ils ont dit « provocation ». Comprend qui peut comme dit Bobby La Pointe. Ce qu'on a compris c'est que quelqu'un, sans doute des colons, les a prévenu de notre présence car ils étaient sur place très vite. Ce que l'on sait aussi c'est que pendant que nous jacassions avec les militaires, la police nous a infligé une amende pour mauvais stationnement du car. Aussitôt l'opération de solidarité s'est mise en branle, menée de main de maître-sse par Patricia la trésorière. Un numéro celle-ci, vous la connaissez?
Mais quelle efficacité, le chauffeur est indemnisé en moins de dix minutes grâce à elle et à la solidarité du groupe.
À Naplouse, nous effectuons une brève visite du côté des Samaritains, communauté religieuse qui applique les règles consignées dans leur "Tora" et vivent entre eux, ce qui finira par poser un problème de consanguinité. Ça c'est sûr. Aujourd'hui ils sont au nombre de 675 (donnée 2010).
La vielle ville de Naplouse est très agréable si ce n'était toutes ces affiches qui célèbrent les martyrs de 2002 quand l'armée israélienne à investi la ville en force (les chars ont démoli les maisons et de nombreux bâtiments) près de 260 palestiniens hommes, femmes et enfants ont été tués chez eux. La ville à été occupée plusieurs mois, violant les règles des zones établies par Israël elle même selon laquelle l'armée ne doit pas entrer dans Naplouse ville administrée et sécurisée par l'autorité palestinienne.
Là, je rencontre un jeune garçon (13ans) Kauaï qui apprend le français (1ère année) il est fier de me montrer son livre de français et de le lire, un moment très sympa.
Suivent quelques déambulations dans la ville et nous nous faisons touristes. Nous allons déjeuner, il est près de 15 heures dans le petit village de Sabastya, un site exceptionnel avec plusieurs points de vue magnifiques, comme la Palestine et un ensemble architectural très intéressant.
Et puis suit la seconde aventure du jour. Le car s'engage sur une petite montée incertaine. La nuit est tombée (il est 17heures). Issa, notre guide sans qui ont est perdu dès qu'il doit s'absenter quelque temps (pour des besoins naturels par exemple) et Chris, photographe jusqu'aux bouts des ongles, la belle brune de Livry Gargan, près de la mairie. Ah, le parc de la mairie de Livry: toute ma jeunesse, ok là, je m'égare......Ces deux là, Chris et Issa, sont descendus du car. Va savoir pourquoi!! Quand d'un seul coup, le chauffeur décide de faire demi-tour sur cette petite route de deux mètres cinquante de large.
Moment subtile, même d'angoisse et d'excitation, quand on sent poindre la sueur et les larmes. Mais on rigole " pour faire semblant de ne pas pleurer". Tout se terminera bien. Rassurez les familles. On retrouvera Chris et Issa et on acclamera Ali le chauffeur.
Enfin le retour à Naplouse de nuit et dîner d'un kebab avec un petit groupe tout près de l'hôtel Yasmeen.
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