VŒUX APS - 17
JANVIER 2014
LES
PRISONNIERS POLITIQUES
Aulnay Palestine Solidarité
apporte son soutien aux prisonniers politiques palestiniens et s’inscrit dans
la campagne de parrainage de l’AFPS.
La situation des prisonniers dans les geôles israéliennes
est inhumaine, contraire aux droits de l’homme et au droit international. Les
palestiniens sont en prison parce qu’ils résistent à la répression et à la
colonisation. Les détentions sont illégales car Israël occupe militairement un
pays qui n’est pas le sien et du fait que les prisons sont toutes situées en
Israël ; en violation avec la convention de Genève qui interdit à 1 force
occupante le déplacement de populations et d’individus.
·
SAED,
34 ans, arrêté en 2002 sera libéré en 2025,
·
MONA,
41 ans, arrêtée en 2012, emprisonnée à plusieurs reprises. La date de sa libération
n’est pas encore fixée,
·
ABDELSALAM, 37 ans, arrêté en 2002 sera
libéré en 2032. Il est malade et blessé par balles,
·
MAJED,
36 ans, arrêté le 14 aout 2006, sera libéré en 2025…
Et tant d’autres….Ils font partie des 50 prisonniers parrainés par notre association. Chaque parrain s’engage
à leur écrire une fois par mois. Cette action de
solidarité leur apporte un soutien concret, leur donne de l’espoir et rompt
leur isolement. Elle permet aussi d’exercer une pression internationale sur les
autorités israéliennes. Avec cette campagne, la question des prisonniers n’est
plus confidentielle. Les lettres de solidarité franchissent bien les barreaux
de la prison.
Je souhaiterais mettre l’accent sur l’importance de ce
parrainage. Les lettres envoyées parviennent bien aux prisonniers. Elles sont
lues par tous les détenus. Et nous avons des réponses ! Aulnay Palestine
Solidarité a créé une Boite Postale. ABDELSALAM a répondu à Patricia, sa
marraine, en la remerciant et en lui disant de continuer à lui écrire. Ce fut
un moment très émouvant quand nous avons reçu son courrier. Vous le trouverez
affiché sur ce mur.
Lors de notre voyage
en Palestine, nous
avons rencontré 2 associations : le club des prisonniers (à qui nous avons
remis des lettres pour nos filleuls) et l’ONG ADAMEER. Nous sommes allés rendre
visite à la famille de Mona à Jénine. Tous, nous ont dit la même chose : la
question des prisonniers est centrale en Palestine. C’est une stratégie mise en place par Israël pour briser la résistance palestinienne,
banaliser l’acte d’emprisonnement et détruire
la société à tous le niveaux. Ce concept s’appelle le sociocide.
Depuis 1967, 800 000 palestiniens dont
25 000 enfants et 12 000 femmes ont été emprisonnés (certaines ont
accouché en prison). Ce qui représente plus de 20% de la population et 40% de
la population masculine.
Aujourd’hui,
Israël détient près de 5 000 prisonniers :
·
538
sont jugés à vie. Parmi eux, 2 prisonniers emblématiques : Marwan
BARGOUTHY, 5 fois emprisonné à vie, plus 40 ans. Marwan BARGHOUTI, élu député
en 1996 a été capturé chez lui en pleine nuit en 2002. Il est le symbole de la résistance
et le représentant légitime du peuple palestinien. Il est considéré par tous,
comme le Nelson Mandela palestinien. Karim LOUNES, le plus vieux prisonnier politique
du monde a 31 ans de détention (plus que les 27 années de prison de Nelson
Mandela en Afrique du Sud)
·
16
femmes,
·
200
enfants de -18 ans,
·
159
en détention administrative,
·
150
prisonniers sont gravement malades ou handicapés : cancers, maladies cardiaques.
Ils n’ont pas accès aux soins et médicaments.
Les conditions de
vie sont inhumaines :
·
La
torture est pratiquée couramment en prison et en interrogatoire : 95% des prisonniers sont torturés pendant
le premier interrogatoire. Selon ADAMMER, ils sont frappés, attachés aux
chaises, mains derrière le dos.
· Les arrestations
sont massives : il n’y a pas une famille
palestinienne qui n’a pas son prisonnier.
·
Des humiliations, des pressions psychologiques, des menaces et des
représailles sont constamment exercées. Le film OMAR illustre bien cette
situation.
·
En 2013, 4 palestiniens sont morts dans des
conditions inhumaines du fait de négligences médicales et des tortures. Arafat SHARADAN
est mort à 30 ans, en octobre 2013, après 6 jours d’arrestation, les os brisés.
Sa femme était enceinte.
·
Les
cellules sont très sales, surpeuplées, l’espace de vie est réduit (8 à 12
mètres carrés pour les normes internationales, 2 mètres carrés pour les palestiniens)
·
Les
familles n’ont pas le droit de leur rendre visite. Ils sont complètement
isolés.
La situation des
enfants prisonniers est dramatique :
·
Les
enfants connaissent les mêmes conditions de détention que les adultes Ils sont
jugés, interrogés, torturés de la même façon. En prison, les enfants subissent
des violences physiques, verbales et sexuelles.
·
Un
rapport de l’UNICEF indique que l’armée israélienne a arrêté au cours de la dernière
décennie environ 7 000 enfants âgés de 12 à 17 ans, ce qui correspond à un taux
d’arrestation de 2 enfants par jour. Ce rapport explique qu’Israël viole en
permanence les droits humains et le droit à 1 enfance digne et heureuse.
Afin de mobiliser
l’opinion internationale, l’autorité palestinienne, de la cellule de Nelson
Mandela en Afrique du Sud, a lancé, le 27 octobre 2013, la campagne
internationale pour la libération de Marwan BARGHOUTI, ainsi que de tous les
prisonniers politiques et pour l’arrêt de la torture.
L’objectif est que 10 prisonniers palestiniens reçoivent le prix Nobel de la Paix. Une conférence
internationale va être organisée pour porter
plainte contre Israël au Tribunal Pénal International.
Pour 2014, au niveau local, Aulnay Palestine Solidarité souhaite :
·
Continuer
la campagne de parrainages en augmentant le nombre de prisonniers parrainés.
·
Demander
à la mairie d’Aulnay-sous-Bois que Marwan BARGHOUTI et un prisonnier de la
ville d’AL RAM, soient citoyens d’honneur de la ville d’Aunay. Notre
association a déjà fait signer plus de 300 cartes-pétition.
·
Poursuivre
la sensibilisation et la mobilisation de la population sur la question des
prisonniers politiques palestiniens.
·
S’inscrire
dans la campagne internationale de libération de tous les prisonniers
politiques et contre la torture.
Pour conclure, je voudrais
rappeler la célèbre citation de Mandela « notre liberté est incomplète, sans la liberté des Palestiniens »
et la réponse de Marwan BARGHOUTI « De
ma cellule, je vous dis que notre liberté sera possible, parce que vous avez
obtenu la vôtre ».
Je vous remercie pour
votre attention.
Mahmoud explique la situation de son village enfermé par le mur d'apartheid
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