lundi 21 avril 2014

Le 30 mars dernier : jour de la terre en Palestine


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Chaque année, le 30 mars, depuis 1976, le peuple palestinien - et avec lui le mouvement de solidarité avec ses droits nationaux- commémore une journée de deuil mais aussi de lutte contre la confiscation de sa terre par Israël. En 1976 en effet, le gouvernement travailliste, décide de confisquer 2 000 hectares de terre, principalement en Galilée. Ce sont donc les Palestiniens de 1948, c’est-à-dire théoriquement citoyens de ce qui est devenu en 1948 l’Etat d’Israël, qui sont visés. Après l’expulsion massive et la dépossession de 1947-1948, les confiscations des terres de Palestiniens ayant réussi à rester dans le territoire devenu israélien se poursuivent. Citoyens de dernière zone, ils ont vu la destruction de centaines de leurs villages et subissent eux aussi le vol de leurs terres et de leurs ressources. Le 30 mars 1976, c’est la grève générale. Un jour de renaissance politique pour les Palestiniens d’Israël. Un jour de révolte. Un jour de lutte pour leur terre et pour leurs droits, avec le soutien des Palestiniens de Cisjordanie, de Jérusalem, de la bande de Gaza. La répression militaire israélienne en Galilée sera féroce. Bilan de la journée : six morts, des centaines de blessés et autant d’arrestations.

Aujourd’hui encore ces Palestiniens de 1948, s’ils ne sont plus soumis à l’état d’urgence militaire, continuent de subir un apartheid de fait, politique, social, économique. À l’automne 2000, treize d’entre eux ont été tués et des centaines d’autres blessés lors d’une manifestation de protestation contre la répression massive et meurtrière d’Israël contre la seconde Intifada. Le gouvernement israélien, obsédé par la démographie, en est en outre à exiger la reconnaissance de l’Etat comme Etat juif, c’est-à-dire niant les droits nationaux et citoyens de près de 20% de la population. Et le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, n’hésite pas à prôner ouvertement le transfert de la population palestinienne, pour faire d’Israël un Etat "ethniquement pur"...

En commémorant le "Jour de la Terre", les Palestiniens ne font pas seulement acte d’histoire. Ils disent aussi a continuité d’une politique de négation des droits du peuple palestinien, de confiscation et d’annexion de sa terre. Et celle de la résistance palestinienne. 

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