Monsieur le Vice-Président, Cher Miguel,
J’ai pris connaissance de la lettre signée par Madame Lila Achour, Présidente de l’Association Aulnay Palestine Solidarité, concernant le vote de la proposition de résolution reconnaissant l’Etat Palestinien. Vous souhaitez par votre courrier que j’approuve cette résolution.
Le débat a eu lieu ce matin même dans l’hémicycle et le vote se tiendra mardi 2 décembre. Le texte soumis au vote est la proposition de résolution déposée par le Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen de l’Assemblée nationale dont vous trouverez ci-joint une copie. Vous constaterez à cette occasion que je figure parmi les cosignataires de ce texte. C’est donc bien naturellement que je l’approuverai mardi prochain, comme la quasi-totalité, je pense au vu des expressions de ce matin, des députés de gauche. Cette résolution reprend en effet une position que je défends depuis longtemps, qualifiée souvent par le slogan « Deux peuples, deux Etats », basée sur une reconnaissance mutuelle, une négociation visant à établir durablement une paix juste sur place, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale des deux pays.
J’attire par ailleurs votre attention sur la position du gouvernement français sur cette résolution, position exprimée ce matin dans l’hémicycle par Laurent Fabius, Ministre des affaires étrangères. Celui-ci a indiqué : "Aux Nations unies, nous travaillons avec nos partenaires pour essayer de faire adopter une résolution du Conseil de sécurité en vue d'une relance et d'une conclusion des négociations pour laquelle le terme de deux années est le plus souvent évoqué". "Nous voulons éviter l'écueil de négociations sans fin (...) nous devrions aussi fixer un calendrier car en l'absence de calendrier comment convaincre qu'il ne s'agira pas d'un énième processus sans perspectives réelles ?", a-t-il demandé. "Parallèlement à ces négociations aux Nations Unies, la France veut créer les conditions d'un effort collectif international en faveur de la paix", a ajouté M. Fabius, en relançant l'idée d'une conférence internationale sur le Proche-Orient. "La France est disposée à en prendre l'initiative", a-t-il déclaré sans fixer de date. "Et si ces efforts échouent, si cette tentative ultime de solution négociée n'aboutit pas, alors il faudra que la France prenne ses responsabilités en reconnaissant sans délai l'Etat de Palestine, et nous y sommes prêts", a-t-il conclu.
J’espère que ces quelques lignes répondent à votre attente.
Bien sincèrement,
Daniel Goldberg
Député de Seine Saint-Denis
Tel : 0140639261 (Assemblée nationale)
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