mercredi 18 mars 2015

Elections en Israël : Quel avenir pour la paix?

Le Parisien de ce matin:


Elections en Israël : nette avance pour Netanyahou, en quête d'un gouvernement

Le parti de Benjamin Netanyahou, le Premier ministre sortant d'Israël, arrive en tête des élections législatives avec plus de 4 points d'avance sur son principal rival.

18 Mars 2015, 06h40 | MAJ : 18 Mars 2015, 08h23
0
RÉAGIR
Tel Aviv (Israël), mardi. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, arrive en tête des élections avec plusieurs sièges d'avance.
Tel Aviv (Israël), mardi. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, arrive en tête des élections avec plusieurs sièges d'avance.
AFP/Jack Guez
L'avance s'est accrue. En tête des élections législatives israéliennes dès mardi soir, le Likoud, le parti de droite du Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahou, est nettement en tête ce mercredi matin après dépouillement de la quasi-totalité (96%) des bulletins.
La radio publique lui donne 5 sièges d'avance sur son principal rival, la liste de centre gauche Union sioniste du travailliste Isaac Herzog, soit 29 sièges contre 24 à la Knesset, l'Assemblée nationale d'Israël. En pourcentage, cela correspond à un peu plus de 23% des voix pour le Likoud, un peu moins de 19% pour les travaillistes, selon la Commission électorale. 71,8% des électeurs ont voté.

«Contre tous les pronostics, nous avons signé une grande victoire pour le camp national sous la conduite du Likoud», a lancé Netanyahou devant ses partisans à Tel Aviv. «Nous devons construire un gouvernement fort et stable», a-t-il ajouté. C'est justement l'indiscipline de son gouvernement qui a poussé Netanyahou à provoquer des législatives anticipées. Devancé dans les sondages jusqu'à mardi, Netanyahou a refait son retard en durcissant son discours, promettant notamment de s'opposer à toute création d'un Etat palestinien.

Vers un gouvernement de droite nationaliste

Isaac Herzog a reconnu la victoire de Netanyahou ce mercredi, l'a appelé et lui a souhaité «bonne chance». Mais, selon le site du journal «Haaretz», il a refusé d'exclure de participer à un gouvernement d'union nationale même si une membre de son parti, Stav Shafir, a déclaré que «l'Union sioniste servira le peuple dans l'opposition».

Netanyahou est donc le mieux placé pour former le prochain gouvernement et obtenir un troisième mandat consécutif, son quatrième mandat en comptant celui de 1996-1999. 

Une fois que les résultats officiels auront été proclamés, peut-être d'ici la fin de la semaine, Reuven Rivlin, le président d'Israël, aura une semaine pour choisir à qui confier la formation du gouvernement en s'appuyant sur une majorité parlementaire. «Netanyahu a réussi son coup. Il est parvenu à remonter la pente au finish. Il peut soit former un gouvernement de droite avec les partis religieux et Avigdor Lieberman, soit un gouvernement d'union nationale», a déclaré Claude Klein, spécialiste de droit constitutionnel à l'Université hébraïque de Jérusalem.

C'est la première option qui se dessine. Les services de Netanyahou ont déclaré ce mercredi se donner «deux à trois semaines pour former un gouvernement», rapporte le «Jerusalem Post». Il compte notamment s'appuyer sur le parti sioniste religieux de Naftali Bennett et sur lesnationalistes de son actuel ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman. Mais il mise aussi sur l'appui des 10 sièges du centriste Moshe Khalon, ancien membre du Likoud, auquel il a déjà promis le portefeuille des Finances. Ce dernier a déclaré, ce mercredi, espérer résoudre ses «différences idéologiques (avec Netanyahou) dans un gouvernement qui se concentre sur les questions sociales», rapporte le quotidien «Haaretz».

Les Palestiniens prêts à réagir diplomatiquement

Par ailleurs, les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, ont obtenu un résultat historique en présentant une liste commune. Ils obtiennent 13 sièges.

Aussitôt après avoir pris connaissance des premiers résultats, les Palestiniens ont prévenu qu'ils intensifieraient leurs efforts contre Israël sur la scène diplomatique. «Il est clair que le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, formera le prochain gouvernement. Et pour cela, nous disons clairement que nous irons à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye (Pays-Bas). Nous allons accélérer, poursuivre et intensifier» les efforts en ce sens, a déclaré le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat. La CPI est notamment compétente en matière de crimes de guerre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire