DECLARATION DE FRANCOIS ASENSI
Député Front de gauche de Seine-Saint-Denis
Vice-Président des groupes d’amitié France-Palestine et France-Israël
Reconnaissance de l’Etat de Palestine :
la France fait un pas en arrière !
A la veille de sa réélection, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a fait une terrible promesse : lui Premier ministre, jamais l’Etat palestinien ne verra le jour.
Ces propos sont bien plus qu’une provocation : c’est une déclaration de guerre contre le droit international et contre le processus de paix, qui s’en trouve anéanti.
Face à cette situation nouvelle et préoccupante, j’ai interrogé le Gouvernement, hier mardi 24 mars à l’Assemblée nationale, sur la nécessité que la France reconnaisse enfin au plus vite l’Etat de Palestine.
La réponse apportée par le Gouvernement, en la personne de Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, est décevante et inappropriée.
Alors que Barack Obama a décidé de hausser le ton et de revoir le partenariat des USA, alliés indéfectible d’Israël, avec le gouvernement Netanyahou, je n’ai entendu aucune condamnation des déclarations du Premier ministre israélien par le Gouvernement français. Aucune condamnation de l’annonce par Netanyahou d’une intensification de la colonisation qui viole le droit international et les droits du peuple palestinien. Mais au contraire un message de félicitations à Netanyahou pour sa réélection.
Pire encore, Harlem Désir a renvoyé la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France à la conclusion d’un accord entre Israël et Palestine.
Alors que Laurent Fabius s’était engagé devant l’Assemblée nationale à reconnaitre sans délai l’Etat de Palestine en cas d’échec des négociations, ce qui est le cas après les déclarations de Netanyahou, le Gouvernement vient de revenir sur cette promesse.
C’est un recul que nous ne pouvons accepter.
J’attends de la diplomatie française une condamnation claire des déclarations de M. Netanyahou.
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