mardi 5 avril 2016

Retour sur la soirée du 11 mars 2016 : FEMMES PALESTINIENNES EN RESISTANCE


La soirée :

« FEMMES PALESTINIENNES EN RESISTANCE :

 

APPLICATION DE LA RESOLUTION 1325 DE L’ONU »
 
 
 
du 11 mars 2016  a été un succès,
80 personnes ont participé au débat et à la soirée qui a suivi.








 
 
Introduction de Christine Hernandez Secrétaire de l'association:





Cher amis, bonsoir à tous !

 
Nous allons pouvoir commencer notre soirée. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je me présente : Christine HERNANDEZ de l’association  Amitié Palestine Solidarité.
 
Tout d’abord, je vous remercie d’avoir répondu nombreux à notre invitation pour le débat « Femmes Palestiniennes en résistance ».

Notre soirée s’inscrit dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars : la lutte des femmes dans le monde.

Je suis très heureuse de vous présenter  nos invités qui nous font l’honneur de leur présence. Ils font partie du Collectif « Palestine-Femmes-Paix-Sécurité », initiateur de l’appel pour l’application en Palestine de la résolution 1325 adoptée par l’ONU en 2000.


Je commence par notre amie Fadwa KHADER qui vient de Palestine. Fadwa vit à Al-Ram, près de Jérusalem-Est. Elle est une grande résistante palestinienne qui lutte contre l’oppression de l’occupation militaire israélienne illégale et contre le patriarcat de la société palestinienne. Fadwa est sur tous les fronts.

 
Dirigeante du Bureau politique du PPP (le parti du peuple palestinien), elle représente le PPP en France. Elle a été plusieurs fois candidate aux élections à Jérusalem-Est, ce qui lui a valut de connaître les prisons israéliennes, tout comme son mari et ses enfants. Elle est très active dans la défense des prisonniers politiques. En Palestine : 8 000 prisonniers sont détenus illégalement dans les geôles israéliennes, dans des conditions inhumaines.

 
Féministe, Fadwa se bat pour les droits des femmes, contre les violences qui leur sont faites. Elle a eu le courage d’initier la lutte contre les «crimes dhonneur» en Palestine, bravant la tradition et les tabous.  C’est ainsi qu’en 2008, elle a participé à la marche des femmes en Palestine pour l’égalité des droits, en brandissant le flambeau de l’ONU. Elle a interpellé directement le Président Mahmoud ABBAS pour que cessent ces pratiques patriarcales.

 
En 2000, elle a créé la première crèche collective en Palestine, pour favoriser l’accès à l’emploi pour les femmes.

 
Fadwa est aussi Présidente de l’association SUN FLOWER pour la défense des droits humains, des femmes et de l’environnement. En effet, Israël installe en Palestine des usines poisons que les Israéliens ne veulent pas chez eux. Ces usines contaminent les terres palestiniennes ; provoquant cancers et malformations chez les nouveau-nés. Depuis 2011, Amitié Palestine Solidarité mène des projets de solidarité avec SUN FLOWER.
 
Enfin, avec Laurence COHEN, elle est à l’initiative de l’appel pour l’application en Palestine de la résolution 1325 de l’ONU.  Courageuse, infatigable Fadwa est un exemple pour la lutte des femmes.
 
Laurence COHEN, sénatrice communiste du Val-de-Marne, Vice présidente de la commission des affaires sociales du Sénat, membre de la délégation au droit des femmes et à l’égalité des chances entre hommes et femmes. Enfin, Laurence est membre du groupe amitié Palestine France, toujours au Sénat.

Et notre ami, Jacques JAKUBOWICZ, de l’Association France Palestine Solidarité de Bondy, membre du Conseil National de l’AFPS, adjoint au maire de Bondy en charge de la coopération décentralisée. L’AFPS Bondy et la ville de Bondy mènent également des projets de solidarité avec SUN FLOWER en direction des femmes.  


Je tiens à excuser Sabine SALMON, Présidente de Femmes Solidaires qui ne peut être présente ce soir, ainsi que Lysiane MIGNON, Présidente d’échanges et solidarité, association des personnels de la RATP, qui mène des chantiers solidaires avec SUN FLOWER. Lysiane est actuellement en Assemblée générale pour préparer le futur voyage en Palestine en avril 2016.
 

Je vous propose que la soirée se déroule de la façon suivante :

·      Chaque participant apportera son témoignage durant une vingtaine de minutes

·      Nous aurons un échange avec vous jusqu’à 21H30 heures environ,

·      Une partie musicale fera place au débat avec nos amis artistes venus soutenir la Palestine et les droits des femmes :

 
- Sylvia BALDUCCI, musicienne, chanteuse italienne

- Oswaldo TORRES, peintre, musicien chilien

 
 
 
 
 



·      Nous terminerons la soirée autour d’un buffet.
 

Toutefois, avant de commencer, permettez-moi une courte introduction sur la lutte des femmes dans le monde.  Il nous semblait en effet important de rappeler le contexte historique du 8 mars, qui prend sa source dans les luttes féministes et dans le mouvement ouvrier du siècle dernier.  C’est à la conférence internationale des femmes de 1910 que Clara ZETKIN, militante féministe et syndicaliste propose l’idée d’une journée internationale pour les droits des femmes. Le 8 mars 1915, Clara organise une grande manifestation des femmes pour le droit de vote et la paix en Europe. Elle  souhaitait par cette journée s’opposer farouchement à la guerre.  Depuis, le 8 mars est devenue une date symbole, porteuse de luttes, d’espoirs, de conquêtes et d’égalité.

Le 8 mars plonge ainsi ses racines au plus profond de l’histoire des femmes et de leur combat CONTRE la violence, POUR la liberté, la solidarité entre les peuples, la laïcité, POUR la paix !

Aujourd’hui, une partie du monde est en guerre provoquant la misère, la souffrance, le déplacement contraint des populations : en Syrie, en Irak, en Lybie, en Afrique, les premières victimes sont les femmes, les enfants aussi.

Mais les femmes résistent ! Parmi elles, je pense au combat des femmes kurdes qui est exemplaire !

La Palestine vit elle aussi une situation de guerre. En 1948, la création de l’Etat d’Israël n’a pas conduit à la création de l’Etat de Palestine, contrairement aux résolutions de l’ONU : 50% de la terre palestinienne a été donnée aux Israéliens. Ce que les palestiniens appelle la Naqba « la catastrophe » a provoqué la désolation, la fuite des palestiniens obligés d’abandonner leurs maisons et leurs terres, la diaspora et la création des camps de réfugiés : les Palestiniens réfugiés sur leur propre terre.

Depuis 1967, la Palestine vit sous occupation militaire israélienne et connaît le développement accéléré de la colonisation qui est un véritable  cancer. Aujourd’hui, la violence d’Israël est extrême : le mur, les check points, les colons fortement armés qui s’attaquent aux palestiniens, les prisonniers, l’arrachage des oliviers… La encore les femmes en sont les premières victimes !

La résolution 1325 de l’ONU protège les femmes, les petites filles et les enfants en temps de guerre. Elle souligne le rôle essentiel de ces femmes dans le processus de paix et de reconstruction du pays.


Ma première question est pour Laurence Cohen : en tant que sénatrice, peux-tu nous expliquer les raisons de ton engagement pour la résolution 1325.

Question à Jacques : Jacques, je te pose la même question : quelles sont les motivations d’AFPS Bondy de participer à la démarche pour 1325 ?


Question à Fadwa :

 ·      Quel est l'impact de l’occupation israélienne en Palestine sur la vie des femmes. Quels sont les leviers d’action de la résolution 1325 ?
·      Comment la laïcité peut améliorer les droits des femmes ?
·      Les femmes sont doublement victimes de l’occupation israélienne et du patriarcat. Un rapport d’Amnesty a démontré que le Mur, les checks-points ont une répercutions directe sur l’accès des femmes à l’éducation, à la santé, et au travail les rendant plus vulnérables au sein de la société palestinienne. En résumé, le conflit et l’occupation contribuent à l’exacerbation des violences commises contre les femmes dans la sphère familiale, et que les violences familiales avaient considérablement augmenté depuis la deuxième intifada. Quand pensent-tu ?

 
 
Je vous remercie pour votre participation ;

Je finirai par ces quelques verts de Mahmoud DARWISH :

« Il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre :
il y a sur cette terre,
le commencement des commencements,
la fin des fins,
On l’appelait Palestine et on l’appelle désormais Palestine.
Madame je mérite, parce que vous êtes ma dame, je mérite de vivre.

 
 
 
 

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