Agissez : Le procès de Khalida Jarrar repoussé indéfiniment
Samidoun, lundi 6 juillet 2015
Le 22 juin, Khalida Jarrar, la parlementaire palestinienne de gauche et avocate des prisonniers politiques, a fait face à un tribunal militaire israélien qui a reporté à une date indéfinie la prochaine audience la concernant ; ses avocats, ainsi que l’Association Addameer (= la Conscience) de Soutien aux Prisonniers et de défense des Droits de l’Homme – du bureau de laquelle Jarrar est la Vice-Président – s’attendent à ce que la prochaine audience sur le cas de celle-ci se tienne en juillet.
L’audience a été suivie par les filles de Jarrar, Yafa et Suha, venues du Canada pour rendre visite à leur famille, selon Haaretz, appelant Jarrar “la plus célèbre prisonnière palestinienne aujourd’hui dans le monde”
Jarrar, arrêtée le 2 avril à son domicile à Ramallah lors d’une intrusion avant l’aube de dizaines de soldats de l’occupation israélienne, a d’abord été maintenue en détention administrative sans inculpation ni jugement, et, après l’annulation de cet ordre le 4 mai, fait face actuellement à un tribunal militaire israélien sur la base de 12 chefs d’accusation entièrement politiques liés à son travail d’avocate pour les prisonniers politiques palestiniens et à ses activités en tant que députée. Les accusations contre Jarrar comprennent l’appartenance et la participation à la direction du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, le parti palestinien de gauche que Jarrar représente par l’intermédiaire du bloc Abu Ali Mustafa au Conseil Législatif Palestinien (= Parlement). D’autres accusations comprennent le fait de plaider pour la libération des prisonniers politiques palestiniens ou de prendre la parole lors d’événements publics.
Les autorités militaires israéliennes ont déjà fait état de leur intention de continuer à emprisonner Jarrar tandis qu’elle est jugée sur ces accusations politiques par un tribunal militaire israélien. Les tribunaux militaires israéliens déclarent coupables 99,74 % des Palestiniens qui comparaissent devant eux et ils ne se conforment en aucune façon aux normes internationales d’un procès équitable. Les Palestiniens peuvent être accusés d’avoir enfreint n’importer quel ordre militaire israélien y compris l’appartenance ou des “services” à des “organisations interdites” qui comprennent tous les principaux partis politiques palestiniens. Les “services” peuvent comprendre l’assistance à des événements publics ou la demande de liberté pour les Palestiniens emprisonnés.
Le 21 mai, un juge militaire a ordonné la libération de celle-ci sous caution, qui a été annulée le 28 mai par un autre juge militaire. Au lieu de cela, Jarrar reste détenue indéfiniment jusqu’à l’achèvement de son procès.
Khalida Jarrar est âgée de 52 ans et est députée depuis 2006. Elle gère aussi le dossier des questions relatives aux prisonniers au Conseil Législatif Palestinien et est aussi vice-présidente du Bureau des Directeurs d’Addameer.
Agissez pour soutenir Khalida Jarrar
1. Cliquez ici : Envoyer un message aux Forces Israéliennes d’Occupation et exigez la libération immédiate de Khalida Jarrar. Il est important que l’occupant sache que Khalida est soutenue dans le monde, lequel ne restera pas silencieux devant l’injustice.
2. Signez la pétition : Signez et faites circuler cette pétition exigeant la libération immédiate de Khalifa Jarrar.
3. Prenez contact avec votre député-e, votre représentant ou votre député européen. L’attaque de Khalida est une attaque de la légitimité parlementaire palestinienne et de l’expression politique. Il est de la responsabilité des parlementaires de faire pression sur Israël pour annuler cet ordre.
4. Envoyez une lettre à Khalida Jarrar – aidez à lui apporter un soutien et à montrer à ses geôliers que le monde est avec elle !
5. Utilisez le Matériel de Campagne pour informer votre collectivité, les parlementaires et d’autres sur le cas de Khalida.
6. Protestez ou écrivez au Consulat ou à l’Ambassade d’Israël en faveur de Khalida Jarrar.
7. Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Tenez Israël pour responsable pour ses violations du droit international. N’achetez pas de produits israéliens et faites campagne pour mettre un terme aux investissements dans des sociétés qui profitent de l’occupation. Informez-vous sur le mouvement de BDS.
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