Par Jean-Claude
Le matin débute gravement a Al Ram puisque nous retrouvons Fadwa au pied du mur qui divise carrément la ville en deux. Les nombreuses photos qui seront présentées vous éclaireront sur la gravité de la situation. Ce mur sinue tout le long de la Cisjordanie, coupant de nombreuses villes en deux parties. Nous apercevons trois jeunes gens en train d 'installer une grande échelle de bois. L'un d' entre eux passera de l'autre côté du mur et Françoise sera la curieuse jusqu'en haut de l'échelle. De l'autre côté, c'est Jérusalem. En effet, Al Ram c'est la proche banlieue de Jérusalem. Les palestiniens qui y demeurent ne sont pas autorisés à entrer dans Jérusalem (posais dr. La plupart d'entre eux). Ils ont quelquefois des parents qui habitent juste de l'autre côté du mur. Pour leur rendre visite, il leur faut parfois plus de 2h car ils doivent franchir un "Check point", poste de contrôle garde par des militaires israéliens. Les barrières sont parfois fermées (sans raison). À d'autres moments il y a une longue file d'attente car les contrôles s'intensifient, deviennent pointilleux, intrusifs, violents, humiliants....
Nous gagnons la mairie d'Al Ram ou notre délégation doit être reçue par le Maire. Nous sommes accueillis par une cohorte de policiers en armes. Ce sont des kalachnikofs (je l'ai appris depuis hier). C'est impressionnant. Leur nombre parait exagéré. On nous dit que le nombre a été considérablement augmenté récemment pour lutter contre le trafic de drogue. Je ne peux m'empêcher de réprouver ces méthodes. Quelle ambiance!.
Nous devons attendre le maire un temps infini dans une petite pièce. Il fait chaud. Cette attente stérile (due à son blocage au Check point) me semble durer un siècle. Enfin il arrive, puis nous partons.
Le coup d'œil jeté assez rapidement sur les abords de la ville et ses nombreux immeubles en contrebas depuis un square crée par Sun Flower, l'association de Fadwa, nous fait découvrir un ensemble populeux (60.000habitants vivent ici). Et nous sommes un peu choqués par les nombreux détritus qui jonchent le sol du square de Sun Flower. Il y a a ce sujet l'ébauche d'un débat contradictoire. Deux d'entre nous prennent un temps (5/10mns) pour nettoyer les lieux en ramassant papiers et détritus, a mains nues, en présence de 2 ou3adolescents au regard successivement étonné, amusé, réprobateur, puis intéresse. Certains membres de notre groupe semblent approuver leur geste qui se veut pédagogique alors que d'autres le réprouvent et on peut entendre "on montre qu'on est des gens bien, on a ramassé 3papiers! " ou encore "ça ne sert à rien car c'est leur montre (aux jeunes) que s'il ne le font pas, quelqu'un d'autre le fera à leur place". Appréciez la différence et la grandeur de nos diversités qui suscitent des sentiments opposés, ou presque.
Nous passons devant les grilles fermées de l'école qui a fait l'objet d'un chantier solidaire l'an dernier. Françoise et Daniel ne cachent pas leur plaisir de revoir ce lieu où ils ont connu cette expérience tellement valorisante.
Il y aura dans l'après midi un moment d'émotion lors de la visite de la crèche de Sun Flower qui accueille 30enfants de moins de 5ans. Les bambins, c'est craquant et tout le monde craque.
Enfin Fadwa dans les locaux de Sun Flower nous présente les activités de l' association en présence de nombreux-ses jeunes bénévoles. Il flotte beaucoup de fierté dans l'air.
En fin d'après midi, avec beaucoup de retard, nous prenons la route du nord vers Israël. Prochaine étape : Nazareth.
Dans le car il était prévu un débat entre Femmes Solidaires (Pascale et Jacqueline ) et Fadwa, via la traduction d'Issa notre guide. Une question de Pascale, a laquelle Fadwa n'avait pas répondu, avait initié l'affaire. Il n'y eu pas de débat, mais un long expose de Fadwa sur la condition féminine en Palestine, au fil du temps.
Ce long rappel historique, sans doute nécessaire, avant d'aborder les temps modernes, a été assez ennuyeux et beaucoup, sans doute bercés par le ronron du car, se sont (un peu) assoupis. Quant à l'espoir d'un avenir meilleur quand la Palestine sera enfin libre, il est carrément passe à la trappe. Mais ce n'était pas facile et le lieu (le car) n'était guère propice.
C'est vers 21h que nous atteignons Nazareth et Ali notre chauffeur doit encore accomplir quelques prouesses dans les virages serrés à l'approche de l'hôtel.
Nous nous contentons d'un buffet tout à fait satisfaisant pour le dîner, tant le déjeuner pris a Sun Flower, assez tardivement avait été copieux.
Omad Badra, représentant du PC Israélien nous éclaire sur la vie des palestiniens qui demeurent en Israël.
Puis tonnerre d'applaudissements, cadeaux, chanson (again) et bisous pour Françoise de Nantes car c'est son anniversaire. C'est la dernière fois cette année, avec un cadeau de la part de Jean Marc. Wouah !!
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