Dimanche 10 novembre
U ne journée en Israël
Réveil sous le soleil dont tout le monde profite au Gabriel Hôtel (moi je ne compte pas les saints). La vue est magnifique. Il fait beau, mais (et) nous sommes en Israël pour la journée.
NAZARETH, vieux souvenir de mon enfance : catéchisme et patin-couffin, saucisson et saint esprit, messie et.... Ronaldo (?). Toujours est- il que nous voilà devant l'église de l'Annonciation (c'est mieux que la dénonciation ). Église batiste massive à l'extérieur et intéressante à l'intérieur avec un plafond lourd et plutôt bas (menaçant ?), les vitraux beaux ça c'est vra i ! C'est l'heure de l'office célébré à l'étage. Nou s n'irons pas jusqu'à nous incruster. On s'assoit pour écouter un peu d'orgue, c'est beau. Un curé vient me serrer la main. Nice to meet you.
Assez vite, quand même, nous voilà à l'air libre. Encerclant l'église voici une collection de mosaïques offertes par tous les pays, ou presque.
La France se fait discrète et passable (enfin, à mon avis, parce qu'avec l'art, il ne faut pas faire la tête). Les américains sont absents. Ça alors c'est étonnant. Habituellement ils sont plutôt présents. On cherche encore. Non, on ne les voit pas : ni Marylin, ni JFK, ni Georges W., ni Stallone, ni même Elvis. Enfin personne, quoi. C'est le déclin de l'empire américain, cette fois, c'est sur. Mais revenons à ces mosaïques. Pour moi elles sont attirantes car pas toutes très "religieuses". Voyez par exemple la thaïlandaise. Elle est très sexy, découvre habilement une épaule, joue des hanches. On ne voit que ses formes. Ah ça, c'est beau. L'indonésienne, dans les bleus, assez vaporeuse aussi nous rappelle que c'est un beau pays, l'Indonésie. Magnifique. À San Marin ils ont fait dans le bronze et c'est remarquable aussi. Et puis il y a les classiques: la mosaïque grecque à l'air... grec, l'italienne est romaine, la galloise voisine à l'écossaise. L'Ukraine a envoyé les femmen. C'est beau aussi. Celle de la Tchekie est moderne et l'espagnole naïve. On découvre même avec plaisir une mosaïque Esperntiste, BONAN VIVON KAMARADOJ KOMINISTOJ ! Rien a voir avec les baptistes. Passons.
Nous sommes dans Akko (ou St Jean d'Acre), la ville des croisés. La vieille ville est très très belle. Beaucoup de demeures sont réhabilitées de fraîche date, ce qui a certainement entraîné des expulsions des plus pauvres donc, sans doute des familles palestiniennes. Fait de vie des cités, banal. À Paris par exemple ou les pauvres sont bannis et vont s'installer en banlieue.
Mais que cette ville est belle ! Au bord de la mer, ruelles, bâtisses, voûtes , cours intérieures... C'est superbe.
Auparavant nous avons été reçus par un ancien député, secrétaire général du PC Israelien pour la région de Tél Aviv. Il s'annonce comme anti-nucléaire, ce qui réjouit notre camarade d'Atac Jean-Claude B. Le débat est pointu et très intéressant. Cette rencontre sera à classer dans les moments majeurs. Malheureusement, les voyageurs commencent à accuser la fatigue. Et mon travail d'observateur me fait repérer quelques attitudes cocasses (toutes ces attitudes ont été remarquées tout au long du voyage et non pas seulement ce dimanche 10 novembre) pour essayer (ou pas) de conserver une apparence attentive. Quelques exemples : Kamel est le plus franc, il se renverse en arrière, ouvre la bouche et dort ! seule une maîtrise exceptionnelle lui permet .... De ne pas ronfler ! Yves, lui pose carrément sa tête sur ses deux poings cales sur ses genoux. On voit. Qu'il pense. Françoise, celle de Titou s'arrête de parler et de chanter, de raconter des histoires de dures luttes. On le remarque tout de suite. Les muscles de son joli minois se détendent, ses maxillaires tombent, elle respirer fort, son décolleté s'échancre. Elle soupire -chut!!! Elle dort. Bien sur il y en a de plus discrètes. Patricia -la-blonde a disparu ? Non, elle est quelque part au fond, rêveuse, elle s'est échappée du groupe. Elle se protège. Elle est ailleurs, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas là. Alice a appuyé sa tête sur l'épaule de Cris. Assoupies, elles ont posé leur appareil qu'elles ne quittent guère. Elles sont très belles. Il faudrait les prendre en photo. Mais la photographe s'est absentée ! Tant pis chacun rangera l'image dans sa mémoire. Titou se fait discret comme toujours. Maryse, silencieuses a perdu sa faconde. Pourvu qu'elle la retrouve vite. Toutes sont tranquilles. Martine -en bleu , rêveuse, garde un sourire vague. Sur son beau visage, Yvette la souriante ne peu plus chanter. Elle dort ? Non elle est enrhumée. Patricia -la Chti- qui - n'a plus de genou droit - mais la langue bien pendue, on ne l'entend plus, elle médite, elle lévite. Soudain elle est présente à nouveau : "pourquoi il parle d'arabes et non plus des palestiniens. Moi je vais lui demander, Hein ! Pascale est dans les plus calmes, elle respire tranquillement, elle pousse des petits hein, hein comme disait Boby Lapointe. Mais la plus belle, la plus élégante, c'est Anne-Marie. Elle lève lentement son avant-bras, déploie sa longue main, comme pour exposer ses bagues. Sa main s'est posée sur son front. Ses yeux ont disparu, seule sa crinière blanche émerge immobile. Chez elle pas de respiration intempestive. Tout en douceur, l'attitude încarne le personnage, délicate, posée, calme, sereine. L'intelligence affleure même du fond du repos. C'est remarquable ! Jean-Claude B, lui quand il est fatigué incline peu a peu sa tête vers l'avant, cligne une ou deux fois des yeux, et va y c'est parti. Chut !
Mais tout cela c'est bien humain et je veux (re) dire ici que ce groupe est un très bon groupe et que l'ensemble de ce voyage est très intéressant.
L'apres-midi se déroulera en compagnie de responsables communistes israéliens.
En soirée nous gagnerons Jaffa station balnéaire ou l'on parle hébreu. Quelques palmiers, et la mer sans arrêt roulait ses galets, et c'était comme sî tout recommençait....
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